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20 mai 2022

Lectures du moment :

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08 mai 2022

Carnet / L’abstraction des bords de mer

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Dès que je me promène en bord de mer, j’entre dans l’abstraction, en opposition à la vie dans ma région natale et dans ma campagne où règne le concret. Les vacances qui sont une idée abstraite y sont bien sûr pour beaucoup.
 
J’ai vu la mer pour la première fois au milieu des années soixante, l’époque de mon enfance. C’était la mer du nord. J’étais à l’arrière de l’Opel blanche crème de mon parrain. Nous roulions doucement dans les rues d’Ostende lorsque la mer apparut soudain entre deux immeubles.
 
Je m’en souviens comme si j’y étais encore mais je suis incapable de me rappeler précisément l’année et le jour où, très jeune homme, je vis apparaître la Méditerranée. Le souvenir de ma première vision de l’océan est plus précisément daté parce que j’y faisais du camping dans les Landes, ce qui ramène certes au concret mais celui-ci s’efface dès que je flâne sur la plage. Cependant, la véritable abstraction qu’est à mes yeux le paysage maritime est l’horizon méditerranéen.
 
J’ai mis très longtemps à mettre ces pauvres mots sur cette idée qui est aussi une sensation, pour moi un évènement qui s’est produit en entrant acheter du raisin à l’étal d’un petit magasin  de la ville d’Alghero en Sardaigne, un îlot d’ombre précaire dans l’immense lumière bleue du matin.
 
Cette matinée n’était pas un jour de rêve puisqu’elle était bien réelle mais un jour rêvé pour l’abstraction d’une journée où ces gros raisins de couleur parme qu’on trouve en été en Sardaigne se suspendaient en sphères scarieuses dans l’espace ombreux de l’échoppe telles des planètes dans le cosmos.
 
Ainsi naissent des tableaux dans le rêve éveillé des peintres ou quelques lignes lorsqu’on n’est pas capable de peindre et que la jolie marchande de fruits et légumes sourit parce qu’elle croit lire dans les pensées.
 
 
Extrait de mes Carnets d'Italie, © Éditions Orage-Lagune-Express.
Photo : Alghero (Sardaigne) photo Christian Cottet-Emard.
 

01 mai 2022

Une nouvelle édition reliée et grand format de mes Poèmes du bois de chauffage

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Présentation de l'éditeur :

Un nouvel habit pour un livre hors du temps...

Poèmes du bois de chauffage et autres récits de l'homme invisible par Christian Cottet-Emard, version Club (reliée & grand format).

Aux éditions Germes de barbarie chaque livre reste éternellement une nouveauté et sera donc toujours disponible au catalogue (même 30 ans après sa publication). Cela vaut pour les auteurs de la collection Poésie-poche avec, en ce qui les concerne, un petit plus : la sortie d'un faux-jumeau en grand format dans une édition soignée (je n'oserais pas dire "luxe") avec couverture cartonnée, reliure et papier ivoire 100g. Et cela change tout! Pour ceux qui voudront glisser le livre dans un sac à dos pour lire dans les transports ou perdu dans les bois, la version "grand poche", pour ceux qui préfèreront le ranger dans leur bibliothèque pour qu'il fasse bonne figure au milieu de leurs éditions originales, la version grand format.

Pour se le procurer :  https://germesdebarbarie.weebly.com/poeacutesie-poche.html

Paiement par chèque (rajouter 4€ pour le port) à l'ordre de Bernard Deson, 619 rue Henri de Navarre, 24130 Le Fleix ou via PayPal à : bdeson@yahoo.fr

Une lecture de Bernard Deson :

Dans la même veine que Jim Harrison ou plus près de nous de James Sacré, Christian Cottet-Emard a écrit au jour le jour une sorte de journal poétique au ras des mots. Pas d'effets de manche, pas de fioritures, juste l'essentiel saisi dans l'urgence. "Ces brefs poèmes bricolés à l’air libre sous les frênes autour de ma maison et rafistolés sur un coin de table n’ont pas d’autre ambition que celle de s’assembler en un petit livre au milieu de millions d’autres. Les appeler poèmes est ironique de ma part. Si quelqu'un s’avise de les trouver zen, qu’il sache que je ne suis pas vraiment le genre de type zen. J’ai juste voulu faire peu avec pas grand-chose et je crois que j’ai réussi même si pas mal de gens penseront le contraire. Sans vouloir commander à qui aura la drôle d’idée de lire ces poèmes qui n’en sont pas tout à fait, je voudrais juste suggérer de ne pas trop s’échiner à trouver un message au lieu d’un lézard sous chaque pierre." Si le poète mène une vie quotidienne percluse de routines et de mauvaises habitudes il l'assume pleinement et la sublime : "Le matin tu n'arrives pas à te lever tôt tu aimerais / rejoindre l'aube pour vivre plus / L'aube avec ses beaux sentiments / mais tu n'adhères pas tu n'y crois pas (pas encore) / pas avant dix heures pas avant l'heure du facteur". Tout lyrisme semble exclu de ces pages et c'est tant mieux. La poésie est là, dans chaque geste, dans chaque regard posé sur les objets du quotidien, dans une bouteille de whisky, dans une montagne de bûches que le camion du livreur vient de benner. Christian Cottet-Emard est entré en poésie à reculons un jour de neige sur les hauteurs du Jura qui l'hébergent depuis son départ volontaire de la ville industrielle de l'Ain qu'il n'avait jamais quittée jusque là. Les cinq sens aux aguets, il vit, tout simplement, sans demander son reste : "Tu as longtemps cru que la poésie était un diamant à extraire de la boue / Qu'il fallait s'acharner à le trouver puis à le tailler jusqu'à la perfection qui n'est pourtant pas du monde des humains / mais non le diamant naît des catastrophes et les provoque". 

 

Christian Cottet-Emard est né le 24 novembre 1959 à Montréal dans l’Ain. Auteur de poèmes (Le Monde lisible, éd. Orage-Lagune-Express), d'essais (Jean Tardieu, un passant, un passeur, éd. La Bartavelle), de romans (Le Grand Variable, éd. Éditinter, Le Club des pantouflards, éd. Nykta) et de nouvelles (Dragon, ange et pou, éd. Le pont du Change). Membre du comité de lecture de la revue de littérature Le Croquant de 1987 à 2010. Collaboration au Magazine des Livres dans lequel ont paru de nombreux épisodes de son feuilleton Tu écris toujours ? publié en volume en 2010 aux éditions Le Pont du Change. Bourse d’écriture du Centre National du Livre en 2006. Depuis 2005, il consacre l'essentiel de son temps à la littérature. Actuellement, membre du comité de rédaction de la revue littéraire Instinct nomade.

Derniers ouvrages parus : Prairie Journal (carnets), 2016, Charmes (roman), 2020, Le Grand Variable (roman), nouvelle édition revue et corrigée en 2021 aux éditions Orage-Lagune-Express, Aux grands jours (Poèmes), 2020, et aux éditions Club en deuxième édition reliée, 2022, et Mariages d'automne (nouvelles), 2017, aux éditions germes de barbarie.

Présentation du livre à la radio, à l'initiative du regretté Christian Lux :

http://cottetemard.hautetfort.com/archive/2018/12/04/mes-poemes-du-bois-de-chauffage-sur-radio-b-6110250.html

Ici, podcast de l'émission.

 

 

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